mercredi 14 juillet 2021

Histoire d’une chanson : « Laissez-moi danser »

Bonjour tout le monde!

Aujourd’hui, nous nous retrouverons pour un article sur l’histoire de « Laissez-moi danser ». On est parti!


Nous sommes en 1979. Dalida a déjà vendu 12 millions de disques dans le monde dont 10 millions en France. On ne compte plus ses tubes qu’elle a fait en 23 ans de carrière : « Bambino », « Gondolier », « Le temps des fleurs » ou encore « Gigi L’Amoroso » sont parmi ses plus gros. Dalida connaît aussi un fort re-succès depuis « J'attendrai » en 1976. Dans 1 an, Dalida se produira aux Palais des Sports, faisaient d’ailleurs d’elle la première femme à s’y produire. 5000 spectateurs sont attendus, c’est pourquoi elle doit faire un show très efficace. Elle cherche donc une chanson assez dansante pour pouvoir faire danser de plus belle son public.

C’est à ce moment-là qu’Orlando intervient. En voyage en Italie, il entend à la radio une chanson nommée « Voglio l’Anima » par un chanteur encore inconnu en France, Toto Cutugno. Pour rappel, on lui doit déjà de gros succès pour les chanteurs français, comme « L’été indien » pour Joe Dassin ou encore « Écoute ma chanson/So near and yet so far » pour Claude François. Il demande aussitôt les droits de la chanson, qu’il obtient d’ailleurs assez rapidement, la chanson n’ayant eu aucun succès en Italie. Reste encore à l’adapter...

Orlando et Dalida, après avoir réfléchis, décident de faire appel à Pierre Delanoé. Ce n’est pas un inconnu, d’ailleurs, pour Dalida, vu qu’il lui a adapté « Ciao amore ciao » ou « Mon frère le soleil » parmi tant d’autres. Pierre accepte et signe donc un texte sensiblement différent de l’original parlant une personne qui possède la joie de vivre, tout en précisant qu’elle veut danser et chanter pendant tout l’été en liberté. La mélodie est aussi transformée pour rester sur le surf de la vague disco que Dalida a pris depuis maintenant 3 ans (« J’attendrai », « Tico-Tico », « Femme est la nuit », « Génération 78 » ou encore « Problemorama », qui comptent parmi ses plus gros succès Disco).

« Laissez-moi danser » est lancée pour le 15 juin 1979. D’ailleurs, et pour l’anecdote, la photographie choisie pour la pochette du 45 tours Français viendra du ballet des motards venant de l’émission « Numéro un Dalida » du 24 mai 1979. Dès sa sortie, le disque s'empare des premières places du hit-parade des ventes, arrivant même à la première place, sa première depuis « J’attendrai » en 1976. C’est d’ailleurs son 10ème et dernier numéro un français (c’est aussi son 42ème numéro un international, et hélas aussi son dernier). La chanson devient un des tubes de l'été et grâce à une promotion intensive, elle arrivera à en vendre 450 000 exemplaires, ce qui sera d’ailleurs sa deuxième meilleure vente derrière « J’attendrai » (498 000 exemplaires). Le single sort d’abord en France, en deux versions : une avec une version simple et en face B une chanson ne figurant sur aucun des albums studios ET d’origine de Dalida, « Comme toi ». Un maxi 45 tours sera même édité pour les clubs avec une version de « Laissez-moi danser » plus longue et en face B une chanson inédite de Luigi Tenco (son ancien amant), « Vedrai, Vedrai ». La chanson est même la vedette de l’album sorti en fin d’année. Pour le marché anglo-saxon, que Dalida visait beaucoup à ce moment-là, elle enregistre une version anglaise, « Let me dance tonight », mais elle ne marchera principalement qu’en Allemagne et en Grèce, où l’on préfère d’ailleurs cette version à la version française. Nous pouvons noter qu’une version espagnole existe aussi,  »Dejame Bailar », enregistrée en 1984 pour la sortie d'une K7 en cette langue. Peu après, ce titre disco bénéficie de sa chorégraphie et de ses danseurs, comme en témoignera le show qu'elle donnera au mois de janvier 1980 au Palais des Sports.

Et qui dit hit disco et chorégraphie endiablée signifie robe de diva! La tenue associée à Laissez-moi danser est une robe blanche garnie de plumes rouges-orangées et signée Michel Fresnay. D'autres toilettes seront toutefois portées sur les plateaux télévisées, et toutes ont un point commun: elles fleurent bon la paillette!

La chanson connaîtra aussi un succès en Belgique, en Turquie et en Israël. Au-delà de ce premier succès, les différents remix et reprises lui redonneront une vie, si bien sûr il lui en fallait une.

En 2020, la chanson demeure indissociable du répertoire de la chanteuse et continue d'ambiancer les foules. Alors que la pandémie paralyse le monde entier, la chanson est maintes fois diffusée dans les rues de France dans l'espoir de pouvoir se retrouver, chanter et danser en liberté. Le 14 juillet de la même année, le hit disco ouvre le bal lors du feu d'artifice du 14 juillet à la Tour Eiffel.


Voilà, cet article est désormais fini! J’espère qu’il vous aura plu, quand à moi je vous dis « Tchuss »!

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